La bourse s’est envolée, les trois principaux indices américains ont tous connu une hausse spectaculaire. Après l’annonce de la Fed mercredi de réduire ses taux d’intérêt, le marché a réagi rapidement — l’indice Dow Jones Industrial Average a grimpé de 497,46 points (1,1%), pour clôturer à 48 057,75 points ; l’indice S&P 500 a augmenté de 0,7% à 6 886,68 points, atteignant brièvement un nouveau sommet historique en cours de séance ; le Nasdaq Composite a progressé de 0,3% à 23 654,16 points.
Cette vague de hausse est soutenue par un signal de relâchement monétaire très fort émis par la Fed.
Troisième baisse consécutive des taux, division intense au sein du comité de politique monétaire
Le Federal Open Market Committee (FOMC) a de nouveau agi, abaisant la fourchette du taux des fonds fédéraux à 3,5%—3,75%, avec une baisse unique de 25 points de base. Il s’agit de la troisième réduction de taux cette année, une décision qui semble stable mais cache de profondes divisions internes.
Le vote a été adopté à 9 voix contre 3, mais les oppositions viennent des deux extrémités du spectre politique : le président de la Fed de Chicago, Goolsbee, et le président de la Fed de Kansas City, Scheld, préfèrent maintenir les taux inchangés, tandis que le gouverneur de la Fed, M. Milan, prône une baisse immédiate de 50 points de base. Cette situation rare de « deux camps opposés » reflète profondément les divergences au sein du comité quant à l’évaluation des risques économiques.
La déclaration de politique monétaire recèle trois signaux clés
Dans cette déclaration, la Fed a effectué trois ajustements favorables au marché :
Premièrement, la relance des achats de titres à court terme, visant à faire baisser les rendements à court terme et à injecter de la liquidité pour stimuler le marché.
Deuxièmement, la suppression de la mention « maintien d’un taux de chômage faible », remplacée par une mise en avant des signes de faiblesse du marché du travail, suggérant que des pressions sur l’emploi commencent à apparaître.
Troisièmement, la réintroduction de la phrase « évaluer l’ajustement supplémentaire en fonction des données les plus récentes ». La dernière fois qu’elle était apparue, c’était en décembre 2024, considérée comme un signe avant-coureur d’un arrêt de la baisse des taux. Sa réactivation aujourd’hui est généralement interprétée comme une préparation de la Fed à une « période d’observation » — la voie vers de nouvelles baisses de taux pourrait devenir plus prudente et irrégulière.
Powell a renforcé ce signal lors de la conférence de presse après la réunion, en affirmant clairement « personne ne s’attend à ce que la Fed augmente ses taux », et en positionnant le taux actuel dans une « zone neutre large », laissant la porte ouverte à un statu quo dans les mois à venir.
La véritable anticipation révélée par le point de la dotation : la pause dans la baisse des taux pourrait vraiment arriver
Les dernières projections de la Fed via le graphique en points montrent une position plus prudente — 7 membres du comité estiment qu’il n’est pas nécessaire de baisser les taux d’ici 2026, la médiane du graphique en points indique une seule baisse en 2026.
Concrètement, les prévisions pour 2026 sont les suivantes :
3 membres soutiennent une hausse d’un coup (contre 2 en septembre)
4 membres privilégient le maintien des taux (contre 6 en septembre)
4 membres prévoient une baisse d’un coup (contre 2 en septembre)
4 membres anticipent deux baisses
2 membres envisagent trois baisses (contre 3 en septembre)
1 membre prévoit quatre baisses
1 membre envisage six baisses (aucun en septembre)
Ces légères variations reflètent un resserrement de la position du comité concernant la politique pour 2026.
Le marché mise sur une réduction plus agressive que prévu
Ironie du sort, l’optimisme de Wall Street dépasse celui de la Fed elle-même. L’outil CME FedWatch indique que 93,7% des participants du marché parient sur au moins deux baisses de taux en 2025, bien au-delà des prévisions du graphique en points de la Fed.
La logique du marché est simple : une croissance économique revue à la hausse, une pression inflationniste en baisse, et un risque accru pour l’emploi, combinés, suffisent à pousser la Fed à effectuer des baisses de taux plus profondes et plus fréquentes l’année prochaine.
En particulier, en tenant compte des fluctuations potentielles de l’inflation dues à des politiques commerciales comme les taxes sur les achats étrangers, le marché pense que la Fed devra faire face à un équilibre plus complexe — prévenir la hausse des prix liée aux droits de douane tout en gérant un ralentissement économique potentiel.
Les analystes optimistes : la saison de Noël démarre, le S&P 500 vise 7 000 points
José Torres, économiste senior chez Interactive Brokers, pense que, bien que le graphique en points indique un espace limité pour de futures baisses, la relance de la Fed dans l’expansion de son bilan pourrait suffire à raviver l’appétit pour le risque sur le marché. Il prévoit :
« Cette décision prépare le terrain pour la saison de Noël en fin d’année, le S&P 500 étant déjà prêt à dépasser 7 000 points dans les semaines à venir. »
La logique derrière cette prévision repose sur : une croissance économique plus robuste, des perspectives d’inflation plus modérées, et des données d’emploi relativement stables, qui soutiennent la reprise des marchés actions et obligataires.
Conclusion : la baisse des taux continue, mais le rythme pourrait changer
Le message central de cette réunion de la Fed peut se résumer ainsi : « la baisse des taux continue, mais avec prudence ». Avec le retard dans la publication des données économiques officielles dû à la paralysie gouvernementale, la Fed s’appuiera dans les prochains mois davantage sur les rapports sur l’emploi et l’inflation pour ajuster sa politique.
Les divergences d’attentes entre le marché et la Fed continueront probablement à alimenter la volatilité des actifs dans la prochaine phase. La question est de savoir si l’optimisme de Wall Street se réalisera ou si la Fed finira par agir avec plus de prudence, la réponse se dévoilant progressivement dans les données économiques de 2025.
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La Fed réduit à nouveau les taux d'intérêt, Wall Street fait la fête, le S&P 500 atteint directement la barre des 7 000 points
La bourse s’est envolée, les trois principaux indices américains ont tous connu une hausse spectaculaire. Après l’annonce de la Fed mercredi de réduire ses taux d’intérêt, le marché a réagi rapidement — l’indice Dow Jones Industrial Average a grimpé de 497,46 points (1,1%), pour clôturer à 48 057,75 points ; l’indice S&P 500 a augmenté de 0,7% à 6 886,68 points, atteignant brièvement un nouveau sommet historique en cours de séance ; le Nasdaq Composite a progressé de 0,3% à 23 654,16 points.
Cette vague de hausse est soutenue par un signal de relâchement monétaire très fort émis par la Fed.
Troisième baisse consécutive des taux, division intense au sein du comité de politique monétaire
Le Federal Open Market Committee (FOMC) a de nouveau agi, abaisant la fourchette du taux des fonds fédéraux à 3,5%—3,75%, avec une baisse unique de 25 points de base. Il s’agit de la troisième réduction de taux cette année, une décision qui semble stable mais cache de profondes divisions internes.
Le vote a été adopté à 9 voix contre 3, mais les oppositions viennent des deux extrémités du spectre politique : le président de la Fed de Chicago, Goolsbee, et le président de la Fed de Kansas City, Scheld, préfèrent maintenir les taux inchangés, tandis que le gouverneur de la Fed, M. Milan, prône une baisse immédiate de 50 points de base. Cette situation rare de « deux camps opposés » reflète profondément les divergences au sein du comité quant à l’évaluation des risques économiques.
La déclaration de politique monétaire recèle trois signaux clés
Dans cette déclaration, la Fed a effectué trois ajustements favorables au marché :
Premièrement, la relance des achats de titres à court terme, visant à faire baisser les rendements à court terme et à injecter de la liquidité pour stimuler le marché.
Deuxièmement, la suppression de la mention « maintien d’un taux de chômage faible », remplacée par une mise en avant des signes de faiblesse du marché du travail, suggérant que des pressions sur l’emploi commencent à apparaître.
Troisièmement, la réintroduction de la phrase « évaluer l’ajustement supplémentaire en fonction des données les plus récentes ». La dernière fois qu’elle était apparue, c’était en décembre 2024, considérée comme un signe avant-coureur d’un arrêt de la baisse des taux. Sa réactivation aujourd’hui est généralement interprétée comme une préparation de la Fed à une « période d’observation » — la voie vers de nouvelles baisses de taux pourrait devenir plus prudente et irrégulière.
Powell a renforcé ce signal lors de la conférence de presse après la réunion, en affirmant clairement « personne ne s’attend à ce que la Fed augmente ses taux », et en positionnant le taux actuel dans une « zone neutre large », laissant la porte ouverte à un statu quo dans les mois à venir.
La véritable anticipation révélée par le point de la dotation : la pause dans la baisse des taux pourrait vraiment arriver
Les dernières projections de la Fed via le graphique en points montrent une position plus prudente — 7 membres du comité estiment qu’il n’est pas nécessaire de baisser les taux d’ici 2026, la médiane du graphique en points indique une seule baisse en 2026.
Concrètement, les prévisions pour 2026 sont les suivantes :
Ces légères variations reflètent un resserrement de la position du comité concernant la politique pour 2026.
Le marché mise sur une réduction plus agressive que prévu
Ironie du sort, l’optimisme de Wall Street dépasse celui de la Fed elle-même. L’outil CME FedWatch indique que 93,7% des participants du marché parient sur au moins deux baisses de taux en 2025, bien au-delà des prévisions du graphique en points de la Fed.
La logique du marché est simple : une croissance économique revue à la hausse, une pression inflationniste en baisse, et un risque accru pour l’emploi, combinés, suffisent à pousser la Fed à effectuer des baisses de taux plus profondes et plus fréquentes l’année prochaine.
En particulier, en tenant compte des fluctuations potentielles de l’inflation dues à des politiques commerciales comme les taxes sur les achats étrangers, le marché pense que la Fed devra faire face à un équilibre plus complexe — prévenir la hausse des prix liée aux droits de douane tout en gérant un ralentissement économique potentiel.
Les analystes optimistes : la saison de Noël démarre, le S&P 500 vise 7 000 points
José Torres, économiste senior chez Interactive Brokers, pense que, bien que le graphique en points indique un espace limité pour de futures baisses, la relance de la Fed dans l’expansion de son bilan pourrait suffire à raviver l’appétit pour le risque sur le marché. Il prévoit :
« Cette décision prépare le terrain pour la saison de Noël en fin d’année, le S&P 500 étant déjà prêt à dépasser 7 000 points dans les semaines à venir. »
La logique derrière cette prévision repose sur : une croissance économique plus robuste, des perspectives d’inflation plus modérées, et des données d’emploi relativement stables, qui soutiennent la reprise des marchés actions et obligataires.
Conclusion : la baisse des taux continue, mais le rythme pourrait changer
Le message central de cette réunion de la Fed peut se résumer ainsi : « la baisse des taux continue, mais avec prudence ». Avec le retard dans la publication des données économiques officielles dû à la paralysie gouvernementale, la Fed s’appuiera dans les prochains mois davantage sur les rapports sur l’emploi et l’inflation pour ajuster sa politique.
Les divergences d’attentes entre le marché et la Fed continueront probablement à alimenter la volatilité des actifs dans la prochaine phase. La question est de savoir si l’optimisme de Wall Street se réalisera ou si la Fed finira par agir avec plus de prudence, la réponse se dévoilant progressivement dans les données économiques de 2025.