En trois ans, l’indice S&P 500 a grimpé de 82 %. Sur la même période ? Le bilan de la Fed a pourtant diminué de 27 %. Ça ne semble-t-il pas un peu contre-intuitif ?

Comment le marché perçoit-il la situation aujourd’hui ? Cette semaine, la probabilité d’une baisse des taux de 25 points de base atteint 86 %. Mais un problème subsiste : la pression économique est toujours là, et les rumeurs concernant un possible changement à la tête de la Fed ne cessent pas. La combinaison de ces facteurs rend l’orientation de la politique monétaire de plus en plus floue.

Les théories traditionnelles seraient-elles mises à mal ?

Que la Bourse soit aussi dynamique en période de resserrement quantitatif, cela a effectivement surpris beaucoup de monde. On pensait auparavant que si la banque centrale resserrait la liquidité, la Bourse allait forcément marquer le pas.

Les données de Charlie Bilello sont claires : le S&P a progressé, et même fortement.

Qu’est-ce que cela signifie ? Que la logique de fonctionnement du marché est sans doute plus complexe que ce que disent les manuels. Un resserrement de la liquidité ne signifie pas forcément un marché baissier ; tout dépend de la façon dont les autres variables interagissent.