Après avoir terminé la traduction du plan « Project Crypto » de Paul Atkins, je dois avouer que j’ai été un peu surpris.

Cette fois, les régulateurs américains semblent vraiment décidés à passer à l’action — ils délaissent l’approche brutale consistant à tout ranger dans la catégorie des « valeurs mobilières », pour adopter une méthode de classification basée sur la réalité des cas. Où se situe la percée la plus cruciale ? C’est précisément ce vieux problème qui hante le secteur depuis dix ans : un token peut-il vraiment se débarrasser de l’étiquette de « valeur mobilière » ? Atkins utilise une métaphore avec les vergers d’agrumes de Floride, et le message est clair : le contrat d’investissement n’est pas une étiquette figée ; lorsque le réseau devient réellement décentralisé et que le contrôle est suffisamment réparti, il faut réévaluer la nature de l’actif. Cette logique de jugement fondée sur la « réalité économique » trace une voie claire pour les projets décentralisés déjà matures et opérationnels.

Encore plus concrète : la liste de classification des tokens, distinguant biens numériques, objets de collection, outils utilitaires… avec des définitions précises pour chaque catégorie. Ce niveau de certitude, pour le marché, c’est comme une pluie salvatrice après une longue sécheresse. Bien entendu, Atkins n’a pas oublié de souligner la ligne rouge : « une fraude reste une fraude, quel que soit l’habillage de l’actif » — la protection des investisseurs restera intransigeante là où elle doit l’être.

Il ne reste plus qu’à voir si ce mécanisme d’« exemption pour l’innovation » pourra être mis en place d’ici la fin de l’année. Si cela se concrétise, le marché américain pourrait redevenir un terrain où les porteurs de projets ont envie de tenter leur chance, et les capitaux qui étaient partis à cause de l’incertitude réglementaire pourraient bien envisager de revenir.