Le représentant américain au commerce, Jamieson Greer, vient de dévoiler quelques chiffres concernant la frénésie d’achats de soja de la Chine. Il s’avère qu’ils ont atteint environ un tiers de ce qu’ils s’étaient engagés à acheter pour cette saison de croissance. Ce n’est pas vraiment une progression fulgurante, mais ce n’est pas complètement à l’arrêt non plus.

C’est plus important qu’il n’y paraît. Les flux de matières premières agricoles sont des indicateurs de la santé globale des échanges commerciaux entre les deux plus grandes économies mondiales. Lorsque les engagements d’achat prennent du retard, cela se répercute sur les marchés des matières premières, les paires de devises, et finalement sur l’ensemble des actifs à risque. Les accords sur le soja ne concernent pas uniquement les agriculteurs — ce sont des indicateurs économiques avancés.

Gardez un œil sur la question de savoir si Pékin accélère ses achats ou si ce seuil d’un tiers devient un plafond. Les frictions commerciales ont une fâcheuse tendance à influencer le sentiment macroéconomique. Et ce sentiment macroéconomique ? C’est ce qui fait bouger les marchés.