Le 9 octobre, Pékin a lancé une bombe réglementaire qui a à peine fait la une dans l’Ouest — mais qui est en train de remodeler toutes les chaînes d’approvisionnement, des semi-conducteurs à l’infrastructure minière de crypto.
La stratégie clé : le seuil de 0,1 %
Le ministère chinois du Commerce a mis en place un nouveau cadre de contrôle à l’exportation : tout produit contenant même 0,1 % de terres rares chinoises, de graphite ou de matériaux magnétiques tombe désormais sous les restrictions à l’exportation de l’État. La provenance ne compte pas — « fabriqué aux États-Unis », « certifié UE », rien de tout cela. Si les matières premières sont chinoises, Pékin revendique sa juridiction.
Ceci inverse la stratégie occidentale. Washington utilise des sanctions pour bloquer les produits chinois. Pékin contrôle désormais les intrants en amont dont dépendent tous les fabricants occidentaux.
Zones de choc immédiat
Reuters a rapporté que les interdictions principales sont déjà en vigueur, avec une application complète d’ici le 1er décembre :
Semi-conducteurs & puces IA : production ralentie en raison de dépendances aux terres rares
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Pourquoi la crypto doit s’en soucier
Voici l’angle souvent négligé : l’infrastructure de minage repose sur des terres rares chinoises. ASIC, rigs GPU, clusters de calcul haute performance — tous vulnérables aux ruptures d’approvisionnement. Si la Chine resserre agressivement ses exportations de terres rares, la pression sur le taux de hachage pourrait augmenter. Sécurité du réseau, rentabilité du minage, tous ces effets en aval.
Le changement de levier
Depuis des décennies, la domination occidentale reposait sur l’idée que contrôle des marchés + puissance militaire = pouvoir. Mais la Chine vient de prouver que le vrai levier, c’est le contrôle des ressources. Pas de coups de feu. Pas de discours. Juste un arbitrage réglementaire.
L’Occident se concentrait sur les tarifs douaniers et les alliances. La Chine, elle, mise sur la possession des minéraux qui rendent la technologie moderne possible. C’est cette asymétrie.
Ce qui change cette fois
Les restrictions précédentes sur les terres rares étaient réactives. Là, c’est systématique. Le seuil de 0,1 % est conçu pour être impossible à contourner — on ne peut pas contourner des matériaux intégrés dans la chimie des semi-conducteurs et des aimants.
Il ne s’agit pas d’une escalade dans la guerre commerciale. C’est une question de levier structurel.
Le calendrier
Octobre 2025 est révélateur. Mis en œuvre discrètement lors d’une période d’incertitude sur les tarifs, il redéfinit le paysage des négociations. Le message : nous n’avons pas besoin d’égaler vos tarifs parce que nous pouvons contrôler vos chaînes d’approvisionnement.
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La règle des 0,1 % de la Chine : comment Pékin a réécrit la politique mondiale des chaînes d'approvisionnement
Le 9 octobre, Pékin a lancé une bombe réglementaire qui a à peine fait la une dans l’Ouest — mais qui est en train de remodeler toutes les chaînes d’approvisionnement, des semi-conducteurs à l’infrastructure minière de crypto.
La stratégie clé : le seuil de 0,1 %
Le ministère chinois du Commerce a mis en place un nouveau cadre de contrôle à l’exportation : tout produit contenant même 0,1 % de terres rares chinoises, de graphite ou de matériaux magnétiques tombe désormais sous les restrictions à l’exportation de l’État. La provenance ne compte pas — « fabriqué aux États-Unis », « certifié UE », rien de tout cela. Si les matières premières sont chinoises, Pékin revendique sa juridiction.
Ceci inverse la stratégie occidentale. Washington utilise des sanctions pour bloquer les produits chinois. Pékin contrôle désormais les intrants en amont dont dépendent tous les fabricants occidentaux.
Zones de choc immédiat
Reuters a rapporté que les interdictions principales sont déjà en vigueur, avec une application complète d’ici le 1er décembre :
Pourquoi la crypto doit s’en soucier
Voici l’angle souvent négligé : l’infrastructure de minage repose sur des terres rares chinoises. ASIC, rigs GPU, clusters de calcul haute performance — tous vulnérables aux ruptures d’approvisionnement. Si la Chine resserre agressivement ses exportations de terres rares, la pression sur le taux de hachage pourrait augmenter. Sécurité du réseau, rentabilité du minage, tous ces effets en aval.
Le changement de levier
Depuis des décennies, la domination occidentale reposait sur l’idée que contrôle des marchés + puissance militaire = pouvoir. Mais la Chine vient de prouver que le vrai levier, c’est le contrôle des ressources. Pas de coups de feu. Pas de discours. Juste un arbitrage réglementaire.
L’Occident se concentrait sur les tarifs douaniers et les alliances. La Chine, elle, mise sur la possession des minéraux qui rendent la technologie moderne possible. C’est cette asymétrie.
Ce qui change cette fois
Les restrictions précédentes sur les terres rares étaient réactives. Là, c’est systématique. Le seuil de 0,1 % est conçu pour être impossible à contourner — on ne peut pas contourner des matériaux intégrés dans la chimie des semi-conducteurs et des aimants.
Il ne s’agit pas d’une escalade dans la guerre commerciale. C’est une question de levier structurel.
Le calendrier
Octobre 2025 est révélateur. Mis en œuvre discrètement lors d’une période d’incertitude sur les tarifs, il redéfinit le paysage des négociations. Le message : nous n’avons pas besoin d’égaler vos tarifs parce que nous pouvons contrôler vos chaînes d’approvisionnement.